Mon Silly

Mon Silly

PAROLES DE GERARD CRUSIAU 

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Silly, tu es mon village

Tu m’as vu naître et tu m’as vu grandir

Prophétisant peut-être toutes les phases de mon avenir.

Et maintenant que doucement approche la vieillesse

Plus que jamais je t’aime et songe à toutes mes prouesses

 

Que de légendes tes tilleuls bicentenaires* pourraient conter

Toute la vie de mes aïeux devant eux a défilé

Ils ont connu bien des joies et des misères

Et leurs feuillages ont combien de fois tremblés sous le fracas des guerres,

 

Dans ton coeur, il y avait un vieux moulin*, le plus ancien d’Europe

Et sa vieille carcasse dominait la plaine ou jadis avaient vécu des lépreux en loques

Patrimoine de ton fier Mauvinage*,

Durant des siècles, il mêla son refrain aux arpèges des bocages.

Aujourd’hui, seuls quelques débris tristement couchés dans la poussière

Gardent les secrets de l’histoire de naguère.

 

Sur Saint Marcoult*, ta colline boisée

Veille une antique chapelle* accueillant les pèlerins éprouvés

De toutes parts de tes hameaux symboliques

S’offrent à nos yeux des panoramas magnifiques

 

Et le murmure des eaux limpides de ta gentille petite Sille*,

Comme une supplique t’adressant une idylle

Serpentant gaiement dans tes prés et tes vallons

Semble te dédier une prière… A toi à qui elle a donné son nom

 

Tu es grand mon Silly, tu es beau

Et tout un passé de gloire te recouvre de son manteau

On a vu des savants, des hommes d’arts et de le lettres, des compositeurs, des musiciens,

Ayant vu le jour en ton sein

Partir en terre étrangère conquérir l’honneur et la gloire

Pour les déposer ensuite à tes pieds, en écrivant leurs mémoires,

 

Lorsque la guerre et les fléaux

T’ont enlevé de tes enfants pour aller défendre notre drapeau,

Le coeur meurtri, tu as pleuré mon Silly, en fleurissant leurs tombeaux

L’auréole qui t’enveloppe depuis la plus profonde antiquité

Verra toujours briller sur elle les prédilections de la postérité

 

Puissent tous ceux qui sur ton sol verront le jour

Travailler, s’aimer et chanter pour que d’eux tu sois fier toujours

Car j’accorderai ma Lyre sur les sons les plus doux

Jamais mon Silly je ne pourrai dire des chants dignes de vous…